Atelier sur la gestion de la dette souveraine, les obligations durables et la transparence de la dette

Atelier sur la gestion de la dette souveraine, les obligations durables et la transparence de la dette

 

Le premier jour, l'atelier comprenait deux sessions, à savoir les sessions 1 et 2.

 

Le deuxième jour, l'atelier comprenait deux sessions à savoir les sessions 3 et 4.

 

Le premier jour, les cadres de gestion des risques, y compris les outils de financement d'urgence, les relations avec les investisseurs en ce qui concerne les considérations environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sur la base des pratiques des pays de l'OCDE ont été explorés.

 

Session 1: Gestion de la dette souveraine : Défis actuels et techniques d'atténuation

 

La première session de l'atelier a élucidé les principaux défis politiques posés par l'environnement économique et géopolitique mondial pour les émetteurs souverains et les réponses politiques potentielles en tenant compte des pratiques des pays.

Les intervenants venaient de l'OCDE et de l'Afrique du Sud.

  • Mme Fatos Koc, chef de l'unité des marchés financiers de l'OCDE, a souligné l'importance de la gestion de la dette dans le monde, y compris à Maurice. Elle a parlé des défis auxquels sont confrontés les émetteurs dans la gestion de la dette publique. Elle a fait référence à la publication "Sovereign Borrowing Outlook 2023" qui illustre les dernières tendances des emprunts des gouvernements centraux de l'OCDE et l'encours de la dette des gouvernements centraux de l'OCDE avant et après la pandémie.
  • Mme Unathi Ngwenya, Directrice en chef de l'Unité de stratégie et de gestion des risques, Département du Trésor national, République d'Afrique du Sud, a présenté les défis politiques posés par l'environnement économique et géopolitique mondial en Afrique du Sud et les réponses politiques potentielles.
  • Johan Krynauw, membre de la faculté de l'Institut Africain de développement de la BAD et Directeur de l'institution de soutien à la gestion durable de la dette publique, Afrique du Sud, a donné un aperçu de l'économie Sud-Africaine et d'autres parties de l'Afrique en tant que gestionnaire de la dette.

 

Session 2: Obligations souveraines durables

 

Cette session a développé les tendances, les avantages et les défis associés à l'émission souveraine d'obligations durables, ainsi que les pratiques nationales actuelles qui pourraient aider les émetteurs souverains dans leurs efforts pour relever ces défis.

Les intervenants venaient de Maurice, des Seychelles, de l'OCDE et de l'Inde.

  • Marc Van Beuningen, PDG du groupe CIM Financial Services, a expliqué les avantages des obligations durables pour les émetteurs et les investisseurs. Il s'est concentré sur les principaux défis posés par la structuration et l'émission d'obligations durables aux stades de la pré-émission, de l'émission et de la post-émission. Il a fondé ses réflexions sur les principes des obligations vertes, des obligations sociales et des lignes directrices des obligations durables de l'Association internationale des marchés de capitaux pour guider les émetteurs dans l'établissement de leur cadre d'obligations durables.
  • Dick Labonte, Directeur général du bureau de gestion de la dette au sein du département des finances de la République des Seychelles, a expliqué le concept d'obligation bleue aux Seychelles. Il a également mis l'accent sur les bénéfices attendus de l'émission de l'obligation bleue.
  • Mme Raksha Mishra, directrice générale du département de gestion de la dette interne de la Banque de réserve de l'Inde, a présenté les différentes législations et mesures proposées par le gouvernement en ce qui concerne l'émission d'obligations durables en Inde. Elle a donné un aperçu des calendriers pour l'émission d'obligations vertes durables et a détaillé les caractéristiques des obligations vertes durables émises par le gouvernement indien.

 

Le deuxième jour de l'atelier a été consacré à la transparence de la dette. Les intervenants ont expliqué comment un marché de la dette plus transparent peut améliorer la gestion de la dette et en réduire le coût. L'atelier a été divisé en deux (2) sessions comme suit :

 

Session 3 : Transparence de la dette : avantages et défis

 

La troisième session s'est concentrée sur la transparence de la dette comme l'un des principes fondamentaux d'une gestion prudente de la dette publique.

Les intervenants étaient issus de l'OCDE et de la Banque Mondiale.

  • Riccardo Boffo, analyste politique à l'unité des marchés financiers de l'OCDE, a parlé de la transparence en s'appuyant sur les mesures prises par l'OCDE et ses projets futurs. Il a également expliqué que le manque de données est un très grand défi dans le secteur public et qu'il peut y avoir d'importantes lacunes dans les données si les passifs éventuels ne sont pas divulgués.
  • Diego Rivetti, spécialiste principal de la dette à la Macroeconomics Trade and Investment Global Practice de la Banque mondiale, a présenté les travaux menés par la Banque mondiale en matière de transparence. Il a également expliqué l'importance des incitations pour les emprunteurs et les prêteurs à opérer de manière opaque.

 

Session 4 : Table ronde sur les progrès nécessaires pour aller de l'avant : perspectives des pays

La table ronde s'est concentrée sur les expériences des pays en ce qui concerne l'amélioration de la transparence et de la viabilité de la dette.

Les intervenants venaient de Maurice, du Sénégal et d'Afrique du Sud.

  • Sridhar Nagarajan, Directeur général régional d'IQ-EQ, a souligné que l'île Maurice est un pays Africain de bonne qualité. Il a précisé que l'île Maurice a été désignée comme telle parce que le pays était transparent et disposait d'un cadre très solide. Il a ajouté que le cadre mauricien correspondait parfaitement aux recommandations de l'OCDE et de la Banque mondiale, et que Maurice disposait d'une loi sur la gestion de la dette publique depuis 2008.
  • Mme Oulimata Ndiaye, responsable des services consultatifs, UMOA-Titres UEMOA, a donné des précisions sur l'Union Monétaire Ouest-Africaine. Elle a expliqué ce qui a été fait en termes de transparence et quels sont les principales actions, les défis et les outils utilisés dans la mise en œuvre de la transparence de la dette.
  • Johan Krynauw, qui a également participé à la session 1, a fait part à la table ronde de son expérience en tant que gestionnaire de la dette en termes de situation, de défis, de bonnes pratiques et de cadre global en Afrique. M. Johan a expliqué que des politiques de gestion de la dette saines et prudentes ne peuvent être gérées si elles ne sont pas soutenues par des politiques macroéconomiques transparentes, saines et prévisibles.